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Si je suis là, c’est pour le travail, tout simplement.
Un salaire conséquent, le luxe étincelant dans tous les coins ? Ca c’est mon monde, le monde que je mérite. En plus, imaginez mes heures de battements, c’est tout comme si j’étais moi-même en vacances ! Ca a commencé avec le départ et ça se terminera avec son arrivée, ce paquebot et moi.
Mais bien sûr, c’est assez bizarre de voir un mec de moins de 20 ans faisant partie du Room Service d’un « bateau » de luxe. Mais ça, je le dois à ma belle gueule, à mon côté commercial (puisqu’il s’agit de se vendre dans un premier temps), et le piston.
Non, sérieusement, je suis ici pour le travail mais, excepté quelques clients vraiment lourds, ça ne me paraît pas si embêtant que ça.
Sachez donc que jusqu’à la fin, je vous serez dévoué corps et âme : « A votre service ».


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Objectivement, je suis loin d’être ce que je semble paraître.
On fait souvent une distinction entre le professionnel et le personnel, et ceci marque clairement ma façon d’agir. Sauf que, si c’était si simple, ça se saurait. Le réel contraste entre le vrai et le faux est marqué par l’extérieur et l’intérieur, c'est-à-dire que si j’arbore une belle image aux yeux du monde, approchez vous un petit peu trop et vous aurez très vite la réalité venant se plaquer à votre visage.
A l’extérieur, je suis quelqu’un (surtout dans le milieu professionnel d’ailleurs) de très ouvert, de très doux et de très attentif. Grâce aux entraînements en hôtellerie, j’ai apprit à contenir mes propres sentiments afin d’être agréable à autrui. En effet, je vis au travers du regard des autres, alors il est tout à fait évident que plus les autres m’apprécient, mieux je me porte. En disant cela, vous pouvez en déduire que je suis égocentrique, narcissique ou encore en manque d’affection. A cela je vous dirais, dans le cas de l’honnêteté, qu’il y a peut-être de ça. Depuis toujours, j’ai besoin que quelqu’un s’occupe de moi et m’apprécie, même si ce n’est que pour des apparences.
Ajouté à cela, je fais en sorte de paraître avenant, et me plie en quatre pour les clients, et parfois même, pour les demoiselles, je peux pousser cela à quelques tentatives de charmes (tout ceci pour un bon pourboire, oui).
En réalité, je suis plutôt froid et nombriliste, puisque les autres sont tout aussi aptes à vous rendre heureux que malheureux. J’ai tendance à rejeter les autres, voir à les fuir, en tranchant tout début de relation avec quelques paroles bien placées. Paradoxale me direz-vous ? Je vous le concède, mais je ne le maîtrise pas réellement. Ajoutez à cela que je suis plutôt quelqu’un de nonchalant mais ordonné quant à mes affaires. Je crois aussi pouvoir dire que mon caractère de base est surtout un mélange de défauts féminins, vous savez de ceux qui cherchent la petite bête pour se prendre la tête. C’est pratiquement ça, à l’exception que je pique et m’évite après toute conversation avec l’individu. A noter également que je suis plutôt lunatique et susceptible, alors il n’est pas rare de me voir quitter une conversation sèchement et sans un mot.
Je pense qu’il est à préciser que depuis quelques temps déjà, ma relation avec le genre masculin est mitigée. Je m’entends parfois réellement bien avec quelques personnes du même sexe que moi, mais depuis que mon ex-meilleur ami a tenté de me séduire, les hommes (généralement ceux qui tentent de me charmer) les plus charmeurs ont tendance à me mettre mal-à-l’aise, à me faire perdre mes mots, à me faire rougir et à m’effrayer. Et tout ceci, peut-être à cause de l’incompréhension, a tendance à me faire paniquer et a me montrer professionnel, même au sein d’un cadre personnel, afin de mettre des barrières entre nous.

Je suis né le 27 aout de l'année 1993 à 5h36 du matin, accompagnant de près mon jumeau sorti du ventre de notre mère tout juste avant moi. Je ne saurais dire grand chose de ce long moment à part que nous étions, mon frère et moi, très bien portant et très attendu.
Même si cela n'est d'aucune utilité dans ma présentation, je peux vous préciser que mon plus vieux souvenir est celui du jour où j'ai reçu une énorme peluche plus grande que moi pour le noël qui suivait mes 1 ans.
Jusqu'à mes 6 ans, auxquels j'arrive à me rappeler les grandes lignes plus ou moins explicitement, les souvenirs de ces premières années sont rares, désordonnés et généralement confus. La seule chose qui me paraît sûre, encore aujourd'hui, est l'affection profonde que je portais à mon frère et qu'il me rendait sans concessions.
Par la suite, mes souvenirs sont plus nets, mais je n'irais pas vous raconter mon parcours de chaque année. En revanche, je peux vous assurer que moi et mon frère avons toujours été des enfants aimés et choyés.
Durant ces quelques années, j'ai commencé progressivement à m'ouvrir socialement à d'autres individus que mon frère, j'ai aussi eu ma première « amoureuse », une fille à la peau douce et blanche, aux yeux de chat et aux petites lèvres rouges, souvent habillée de jolies robes et presque toujours coiffée d'un serre-tête. Bien sûr, ce n'était qu'une amourette de gamins, mais j'ai fini par la laisser au profit de mon frère que j'avais pendant un temps beaucoup trop délaissé.
Malgré cette nouvelle perception plus ouverte aux autres, je ne pouvais être sans mon frère et il en allait de même pour lui, et ceci jusqu'à l'adolescence. Vers nos 13 ans, lui et moi, sans réellement nous en parler, nous sommes doucement séparés. Je suppose, encore aujourd'hui, que pour notre avancée personnelle, cela valait mieux que de rester aussi dépendant. Notre affection n'était en rien changée, ce qui changeait, c'était notre façon de nous le montrer. Pourtant, nous avons commencé à souvent nous disputer, ne supportant pas nos copines respectives, et ceci même en en changeant. Pourquoi? Tout simplement parce qu'elles prenaient trop de place entre nous.
Même cette ouverture n'était pas complète, et on réalise très vite, avec du recule, que nous faisions du surplace.
Mais pouvait-on changer cela par nous-mêmes? Certainement pas aussi nettement que ce qui nous y a poussé. Cet événement fut la rupture entre nos deux parents. Lui fut emmené par notre mère, et moi par notre père. Je n'ai jamais réellement compris pourquoi nous avions dut être séparés, lui et moi, mais en toute honnêteté, je ne souhaite pas le savoir pour ne pas raviver la douleur de la séparation.
Cette séparation, en plus d'être physique, fut aussi sentimentale, puisque nous avons progressivement perdu contact.
Outre ma relation avec mon frère, mon père, travaillant en hôtellerie, me fit apprendre à travailler avec lui, en parallèle de mes études. Afin qu'il soit fière de celui qu'il avait gardé, je m'y suis plié et ai appris plus que ce que j'aurais cru. Je me suis très vite rendu compte de l'attraction que je pouvais avoir après des autres et ai très vite apprit à jouer de cela, devenant un très bon comédien. On peut d'ailleurs dire que cette addition m'a énormément aidée dans ma vie actuelle, mais nous y reviendrons un peu plus tard.
Ma vie a été, et est encore, une vie comme beaucoup d'autres en ont, je ne suis pas forcément différents des autres (je me connais peut-être mieux que certains). Et sentimentalement, ça a été la même chose. Il n'est difficile à personne de concevoir que la Corée est très puritaine et n'accepte en réalité pas l'homosexualité, alors j'ai été élevé dans une optique de vie hétérosexuelle. J'ai eu de nombreuses copines, dont je me suis vite lassé, mais lors de ma relation la plus sérieuse, quelque chose a déréglé un je-ne-sais-quoi chez moi. Cette chose fut la trahison de mon meilleur ami lorsqu'il me prit ma petite amie. Si ça avait été l'unique chose de l'histoire, ce serait bien trop simple... Puisque lorsqu'elle se sépara de moi, il la jeta. Ajoutez que par la suite, alors que nous passions une soirée ensemble afin de voir ou notre amitié en était, que ce jeune homme (qui est mon ainé) a tenté de m'embrasser et m'a dit des choses auxquelles je préfère ne pas parler (une déclaration d'amour, ni plus ni moins).
Afin de fuir son regard et parce que j'avais eu mon diplôme, j'ai été demandé à mon père de m'aider dans une recherche de travaille, et sans que je n'ai le temps de dire « ouf », je me suis retrouvé à bord Paradise en tant qu'employé et ceci jusqu’au bout de la croisière.
Au départ, c’était plutôt agréable d’y entrer, grâce au luxe notamment. Mais en parallèle, c’était réellement embêtant, et ceci à cause des caprices parfois inimaginables des clients. Mais je ne m’en plaignais pas… C’est même devenu amusant quand les « nouveaux arrivants » ont embarqués ! Mais très vite, au fond de moi, ceci à commencé à m’ennuyer, et m’ennui encore, parce qu’avec tout ce petit monde… On me demande une part de travail un peu plus conséquente… !
Mais depuis le temps que je suis ici, je peux aussi affirmer que malgré l’ennui, rien ne se passe jamais comme on le prévoit.

Alors amusez-moi, c’est la moindre des choses puisque je me donne à vous corps et âme !