Ce matin, comme tout les autres matins, la routine me forçait à répéter les même gestes, avec exactement le même rythme. Le réveil sonne, et je râle, comme à mon habitude, l’éteignant en ronchonnant avant de me retourner dans mon lit. Et quand le deuxième sonne, un quart d’heure après, je commence à flipper parce que comme d’habitudes, je suis en maintenant en retard. Je jure alors, comme d’habitude, en portugais jusqu’à ce que mon corps entre en contact avec l’eau bien chaude de la douche, qui à pour effet de me détendre. Et alors, doucement, mon sourire reviens, ma fatigue s’en va, et la faim se manifeste.

Après avoir manger en vitesse, et m’être préparé pendant bien trois quart d’heure, je me dirige vers la cabine de skylee, mais je m’arêtes juste à temps pour me rappeler qu’elle ne travaillait pas avec moi ce matin. Avec une petite moue boudeuse, je continue ma route pour arriver aux grands ascenseurs. Machinalement, je monte jusqu’au dernier étage pour rejoindre la piscine. Il est déjà bien tard dans la matinée, mais j’ai la chance d’avoir des horaires assez sympathiques en ce moment.

Mon regard passe des jolies demoiselles sur les transats aux hommes avec de l’eau jusqu’à la taille, pour finir sur les enfants qui jouent sagement dans le petit bain. Un sourire mesquin remplace ma mine légèrement boudeuse quand je regarde mon collègue de travail de ce matin. Na Yung n’était pas la, Sky lee non plus : Aujourd’hui, journée homme à la piscine! Je rentre alors à nouveau dans le bâtiment pour aller me changer, enfilant maillot et short rouge, mais, coquet et trouvant l’air frais, je remet tout de même mon pull en laine tombant sur mon épaule. Les lunettes de soleil sur le nez, je fait irruption sur la terrasse de la piscine et approche Jae lee non sans le dévorer du regard, jusqu’à être à sa hauteur. Je sourit alors de toute mes dents et baisse mes lunettes sur le bout de mon nez pour que mes yeux rencontrent les siens. Jae lee était drôle, car il avait exactement toute les mimiques coréenne qu’Elyas ne voulait pas voir : la gêne, la courtoisie, et la timidité refoulée. «Olá, como você está bonito?». En sachant très bien qu’il ne me comprendra pas, je lui fait quand même la bise à la mode brésilienne, claquant le bruit du bisous sur sa joue.

Je contourne alors le transat ou il est assis et m’installe sur ses genoux en passant un bras autour de ses épaules, laissant mes affaires à côté de moi. Je ris alors en voyant sa tête, comprenant à peu près le sens de sa phrase, je répond dans un coréen moyen, à l’accent très poussée «Plutôt bien posé oui! » Je continue alors en laissant le bout de mes doigts retracer son torse musclé, parlant en anglais «Tu es toujours aussi bien musclé, j’adore... ». En plus de mes gestes, je souris en coin et le regarde au dessus de mes lunettes avec ce petit air mesquin.

Je lui tapote alors l’épaule, comme si j’avais quelque chose de super intéressant à dire, et retrace finalement les courbes de ses épaules, parlant alors en coréen «T’as pas l’air de t’amuser, il se passe rien aujourd’hui ? Laisse moi te masser, t’as lair tout tendu, meu pobre amor* » Je joint alors parole au geste, en descendant de ses genoux, venant m’asseoir derrière lui, je lui masse ses épaules musclés en prenant soin de laisser mes doigts vagabonder jusque dans son cou.

* mon pauvre amour