☁ Je suis ici parce que je suis un dangereux terroriste issu de la mafia coréenne, je viens tout juste de m’enfuir de prison, faites attention, j’suis armé… Ou pas… Bon, ok, c’était nul. Je suis sur ce bateau pour prendre du recul, me changer les idées et m’amuser un peu aussi. Mes parents m’ont financé ce voyage avant que je ne parte pour de bon de la maison pour aller faire mes études à l’autre bout du globe.

☁ Qui suis-je ? Mystère et boules de gomme, mon cher Watson ! Ne vous faites pas d’illusions, je ne suis pas un petit caniche à sa maman comme le laisserait sous entendre le statut social de ma famille. Je suis l’opposé du stéréotype du parfait abrutit pourri gâté depuis sa naissance. Je profite de chaque instant que la vie peut m’offrir en compagnie de mes amis. En beau parleur, enjôleur ou dragueur qui je suis, j’aime aller faire la cour aux jolies filles et pas aux thons d’eau douce, sauf quand il s’agit d’un pari ou quand je suis vraiment bourrer et que je ne différencie plus une chèvre d’une aubergine. Mais là c’est que je suis devenu un bel australopithèque. Je suis légèrement prétentieux, je suis le plus beaux et qu’on ne cherche pas à me contre dire et celui qui oserait le nier ou me contredire aura affaire à ma ceinture noir en Aïkido. Qui veut y gouter ? Je peux être un crétin dans toute sa splendeur aussi bien que je peux être aussi affectueux et doux qu’un agneau. Mais il ne faut pas me prendre pour un imbécile comme le fond ces filles de bourgeois qui n’ont rien qu’un tube de rouge à lèvre fondu à la place du cerveau, dans ces cas là, je leur donne un faux numéros comme ça et bien on ne se revoit jamais. Je suis un séducteur et je l’assume, je souhaite bien du courage à la fille qui arrivera à me dompter. Il faut dire que je le suis un peu malgré moi car Dame nature a été généreuse avec moi. J’aime aussi faire la fête en compagnie de mes super meilleurs amis piliers de bar. Je fais de bons petits plats, mais ça s’arrête là… En revanche, je ne supporte pas la drogue, quelle que soit sa forme. Je suis un défenseur des marshmallows ainsi que des animaux, ça ne tiendrait qu’à moi l’appart’ serait un véritable chenil. Aux premiers abords, j’apparais comme froid et distant, mais je suis en réalité une personne joviale et généreuse. Cela est du à la carapace que je me suis forgé au cours de ses dernières années à cause du manque d’intérêts que me portait mes parents. Je ne montre jamais, ou presque mes sentiments, ce qui peut être assez problématique, car je peux me mettre en colère après quelqu’un tandis que le pauvre n’y est pour rien. Je passe les trois quarts de mon temps à embêter les gens, j’adore les faire gueuler pour rien, ce qui me vaut quelques petits soucis parfois. Au niveau des études, je suis plutôt sérieux, car d’elles dépendent aussi mon indépendance. Je n’assiste cependant qu’aux cours qui m’intéressent, et je parviens à avoir des notes correctes dans les matières que je déteste le plus. Je me fais passer de temps à autre pour plus bête que je ne le suis, simplement pour amuser la galerie. Je suis un geek sur le bord et je passe parfois des journées complètes scotchées à mon ordinateur ou à ma PlayStation, que je considère comme aussi importante que ma guitare et le premier qui les touche sans mon autorisation, il va connaitre la fureur de ma ceinture noire. Au stade où en est ma gourmandise c'est-à-dire manger plus de cinq fois par jour, je suis un goinfre. Mais je n’aime que les bonnes choses : le sucré et de tant à autre le salé. Mais pour compenser cette addiction au sucre, je me vois dans l'obligation de faire du sport ce qui ne me dérange pas le moins du monde, tant que je suis en bonne compagnie ou bien que je suis énervé. Je conserve ainsi mon corps d'Apollon. Nous passerons sur mon humour pourri qui réussi toujours à faire rire.

▬ « Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible. »
Voilà, ça recommence, je suis là assis en face de ce stupide carnet et je ne sais toujours pas comment commencer, ni d’ailleurs par quel bout. C’est trop compliqué, j’aurais tant de choses à dire, mais elles restent bloquées, à la pointe de mon stylo. Je suis un boulet en sentiment, trop maladroit pour exprimer correctement le fond de ma pensée. En vérité, j’ai peur, peur de voir mes problèmes en face en les écrivant, peur de ce que cette page pourrait me révéler, peur de ce que je suis véritablement. Paradoxalement, j’ai peur de la feuille blanche. Inspirer. Expirer. Fermer les yeux. Se concentrer. Etre déterminé. Stylo en main, les mots s’enchainent et je ne m’arrête plus.
Je suis une personne tout ce qu’il y a de plus singulier. J’ai un père, une mère et un frère de deux ans mon ainé, et un poisson rouge, nommé Bullipop. Ouais, ouais, je sais c’est nul comme nom, mais j’y suis absolument pour rien dans l’histoire, c’est mon frère, il est allergique à tous les animaux. Je suis amoureux de toutes les bestioles, le comble… Enfin, quoiqu’il en soit, il a toujours été le chouchou, genre le meilleur, mes parents l’adoraient, enfin, ils m’aimaient aussi mais mon frère était leur fierté, celui sur qui je devais prendre exemple. J’ai bien essayé d’être comme lui, mais ce n’est pas possible, je suis son extrême opposé. Cela ne nous empêche pas de bien nous entendre, de partager de bons moments, mais force d’avouer que je le jalouse un peu. Mes parents ne me prêtent pas autant d’attention que je le souhaite, même si cela me laisse beaucoup de liberté. J’ai tendance à faire un peu n’importe quoi pour attirer leur attention, entre les gardes à vue, les soirées bien arrosées, ils n’ont jamais chômé avec moi. Bon, la seule chose c’est les cours, j’ai eu une fois la bonne idée de ramener un mauvais bulletin, ma joue s’en souviens encore. Heureusement que dans ma vie, j’ai eu des personnes pour m’épauler : mes amis. Ma meilleure amie avec qui je traine depuis toujours dira-t-on m’a toujours soutenu, même dans mes crises les plus glauques, quand je me fous en rogne ce n’est pas beau à voir. Je suis plutôt du genre à casser la gueule à tout le monde quand ça va pas, je ne suis pas du genre à vraiment demander des explications, jusqu’au lycée où j’ai rencontré The Best Friend. Ce gars m’a presque sauvé la vie en m’évitant une exclusion définitive. J’me suis battu avec un pauvre gars et lui c’était ramené comme une fleur, pour nous dire d’arrêter, résultat, un œil au beurre noir pour lui. Je m’en veux encore aujourd’hui. Mais là n’est pas la question, il a pris ma défense devant le directeur et depuis ce temps il me suit à la trace et me fait la morale à chacune de mes bêtises. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, nous étions en dernière année, notre petit trio était soudé comme jamais et là, elle m’annonce qu’elle est amoureuse de moi… Choquée, non pas du tout… Je finis par lui céder. Mais cette romance m’a détaché de ma seconde moitié. Après avoir gradué, je n’ai plus eu de nouvelles. Je me sens vide, comme si quelque chose me manquait depuis son départ. Je suis sur ce bateau pour mettre mes idées au clair, j’ai quitté ma copine parce que je ne l’aime pas autrement qu’en tant qu’ami, ce qui a été difficile à me rendre compte. J’espère seulement pouvoir un jour revoir Raphael.